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DE L'ARCHITECTURE A LA LUTHERIE

Dans les années 2000 j’ai fait l’école d’Architecture de Strasbourg, c’est à cette époque que la vielle est entrée dans ma vie. D’abord m’a séduit la mécanique de l’instrument; son côté ingénieux et complexe m’a tout de suite plu. J’ai exploré sa sonorité et son répertoire dans un deuxième temps.

 

                           La vielle est au violon ce que l’arbalète est à l’arc !

 

J’ai commencé par fabriquer une chiffonie, je l’ai vraiment conçue comme une maquette d’architecture. Le pont entre archi et lutherie m’est apparu tout naturellement.


              Un espace de bois dédié à la sonorité dont l’homme a fait une machine perfectionnée.

Peu de temps après j’ai dessiné les plans de ma première « vraie » vielle en m’inspirant des vielles populaires allemandes (bauernleier). Je retrouvais des concepts appris en archi qui m’aidaient à la conception des volumes de la caisse, à la recherche des équilibres esthétiques et mécaniques généraux de l’instrument.
J’ajoute avoir vite compris, lors de mes études d’architecture, que je n’en ferais pas mon métier. Ma pente est d’aller du concevoir au faire.
J’ai montré cette première vielle à Denis Siorat et Michel Pignol à St Chartier en 2004, ceux-ci ont apprécié ma démarche… Peu de temps après, je rejoignais l’atelier de Denis Siorat en Lozère pour commencer mon apprentissage.
Pendant trois ans, de 2005 à 2008, il m’a transmis sa technique, sa vision de l’instrument et son amour du travail bien fait. Lui aussi, avant de faire des vielles, avait fait de l’archi à Strasbourg, un beau hasard pour une belle rencontre.

Après ces trois ans, la vie me refait architecte, je me lance dans la restauration d’une grange cantalienne pour en faire notre maison et mon atelier. Le mouvement Moderne (Bauhaus, Le Corbusier, De Stijl…) me guide dans ces grands travaux. En 2011, l’atelier est tout juste fonctionnel, je présente officiellement mes vielles au Château d’Ars.


 

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Je veux évoquer mon intérêt, je pourrais dire ma passion, familiale d’ailleurs, pour l’organologie et son histoire. En effet, mon père, passionné de musique baroque a monté en kit deux clavecins et un clavicorde dans les années 70-80. Tous les instruments, cordes, percussions, vents requièrent mon attention. Cette quête personnelle accompagne ma vie professionnelle.

En temps que facteur de vielles, je suis plus sensible à la lutherie « classique » des XVIIe , XVIIIe et XIXe siècles qu’à la tradition de Jenzat. Je m’intéresse particulièrement à la viole de gambe, à la vielle baroque, à la guitare romantique, au violon de Chanot… La finesse de ces instruments, le choix des bois, des filets, des vernis mais aussi leur caractère innovant m’intéressent, me bouleversent. Dans une autre genre, la naïveté et l’inventivité des vielles rustiques me touchent et m’influencent dans mon travail.

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